Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le hameau de Frongier, qui ne devint partie intégrante de la commune d'Aubusson qu'à la Révolution, aurait été occupé dès l'époque gallo-romaine. A la fin du 19e siècle (1886), l'historien Cyprien Pérathon note qu'on pouvait y voir, à trois kilomètres au sud-ouest du bois des Châtres, "sur un mamelon qui dominait la contrée, à 606 mètres d'altitude, une enceinte circulaire parfaitement circonscrite", "un vallum d'un mètre de hauteur, formé de terre et de pierres rapportées", mesurant 46 mètres de diamètre. Au 18e siècle, des fouilles y auraient mis à jour "des armes antiques, des monnaies romaines et des urnes en terre blanche renfermant des ossements calcinés". Cet ouvrage, connu sous le nom de "tente de César", et aujourd'hui nivelé, passait pour être les vestiges d'un ancien campement militaire romain, qui aurait été relié à une autre de leurs positions stratégiques, le camp des Châtres (lui parfaitement documenté et daté du premier Âge du Fer par les travaux archéologiques).

Les plus anciennes archives concernant Frongier remontent au 12e siècle, date à laquelle le hameau apparaît dans le cartulaire du prieuré de Blessac. Il figure également sur la carte de Cassini, datant de la fin du 18e siècle.

A la fin du 19e siècle, le hameau de Frongier compte un peu moins d'une centaine d'habitants. Vers 1870, les terres et les bâtiments existants sont rachetés par Joseph Bonhomme, entrepreneur en travaux publics. Il fait construire à leur emplacement deux métairies et, sur ses propres plans, une maison de maître, achevée en 1901.

Au milieu du 20e siècle, le domaine de Frongier devient la propriété de son fils, Marcel Bonhomme, architecte de profession (auteur, notamment, des plans de l'hôtel de ville du Portel et du casino de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais).